Le mardi 7 mai, suite à un agréable pique nique, tous les élèves du collège sont allés au cinéma de St Jean de Luz visionner le film Le Grand Voyage, réalisé en 2004, par Ismaël Ferroukhi. 

A quelques semaines du bac, Réda, un lycéen d'une vingtaine d'années vivant dans le sud de la France, est contraint de conduire son père en voiture jusqu'à la Mecque. Dès le départ, le voyage s'annonce difficile, car tout sépare le père et le fils. Leur communication est réduite au minimum. Réda veut vivre ce voyage comme il lui plaît, tandis que son père entend bien être respecté et ne pas s'écarter du sens de son pèlerinage. Au fil des kilomètres, pourtant, les deux hommes vont passer d'un rapport marqué par l'indifférence et l'hostilité à la reconnaissance de l'autre et presque, à la réconciliation. Dans la lignée des "Road-movies", le film retrace d'abord un voyage physique à travers dix pays que le père, pourtant loin d'être en bonne santé, insiste pour faire en voiture, les difficultés bien réelles du voyage donnant un sens à son pèlerinage. Mais le père et le fils vont surtout entamer un voyage intérieur à la rencontre de l'autre et s'engager sur des voies qui leurs sont inconnues. Comment communiquer avec l'autre et accepter sa différence culturelle, linguistique et religieuse ?

En amont, les élèves avaient eu l'occasion de décrire l'affiche, de découvrir la bande-annonce, de façon à créer des horizons d'attente. Pour mieux comprendre certaines séquences du film, ils avaient également effectué des recherches sur les cinq piliers de l'Islam, dont le pèlerinage à la Mecque et le Ramadan par exemple. Ils ont ainsi appris que cette année, il débutait le 6 mai. Lors de la séance de cinéma, les élèves ont ainsi pour la plupart découvert une religion, des rites sacrés, une magnifique entre les pèlerins. Le rassemblement à la Mecque les a énormément impressionnés. 

En classe, des séquences ont été analysées et ils ont pu lever le voile sur quelques points d'incompréhension. Certains élèves en ont profité pour évoquer le quotidien de certaines personnes de leur entourage de confession musulmane : un beau moment de partage et de tolérance. Les professeurs de français ont également proposé aux élèves d'écrire à l'acteur Nicolas Cazalé, qui réside à Anglet. Ils lui joindront aussi une illustration de leur séquence préférée.